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ROSHDIE BOURNE
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16 octobre 2008

Un Homme avec une grande moustache

 

Un Homme avec une grande moustache


Lorsque mon père m’a giflé
Qu’il  découvrit que son fils, le « brillant »,
Pariait derrière le mur de l’école et savourait la cigarette avec une avidité masculine.
Lorsque mon père m’a giflé,
Rien que, parce qu’il n’a pas trouvé
Son paquet de cigarettes et  ses pièces cerclées.
Il jongle de sa langue contre ses dents,
Le sable plein la gorge, cet enfant que son père a convenablement cogné,

Rien que, parce qu’il a observé le coucher du soleil… !!
Douloureux coucher de soleil !!
Et dur…
Cet enfant…a vécu Tel un étranger sans raison,
En rêvant de tuer son père… !
Depuis un quart de siècle il attend sa mort,
Pour que ses fantômes Hantent d’autres déserts,
Pour que dans sa chambre,
Sa respiration redevienne régulière,
L’enfant  a atteint la trentaine,
Avec une côte décalée et un Coeur brisé
Ses bras tombent à Chaque fois qu’il se remémore les gifles.
Il ne réagit jamais lorsqu’on lui tapote l’épaule... !
Il bride son enfant bien contre le cœur
Il embrasse son enfant,
Et embrasse aussi celui qui pleure tout au fond de lui,

En regardant avec angoisse la photo De l’Homme avec la grande moustache
Accrochée au mur…

 

Texte écrit par : Rochdi Bourne ©
Traduit par : Laila Nassimi ©

 

Critique Littéraire par Claude Chatron-Colliet

 

 

 

Cher Rushdie,

Ce texte est particulièrement émouvant, il nous rappelle un vécu douloureux et encore présent de la « Gifle ».

La correction physique de ce père homme,  à la fois présent et absent, mort et vivant toujours présent dans la blessure se révèle dans le coup porté,

La cicatrice mémorielle  dans « la côte décalée et le cœur brisé ».

Obéissance et autorité balancent et fouillent une douleur sans fin dans le creuset intime de l’enfant devenu homme et père.

On peut observer la rythmique de la langue dans la récurrence des thématiques et des chants lexicaux de la douleur à la fois physique et morale.

Le père perd son autorité originelle, parce qu’il est incapable d’Amour.

Et le fils nourrit son enfant de ce qu’il a manqué.

Désir et Manque,

Noir et Blanc

Ombre et Lumières,

Ce poème tout entier est un chant d’espérance, une renaissance.

 

 Je ne peux Roshdie, que vous en féliciter.

Claudia




مثلما صفعني ابي

حين ضبط ابنه النجيب

يلعب القمار خلف سور المدرسة

ويدخن السجائر بنشوة رجولية

مثلما صفعني ابي

فقط لانه افتقد علبة سجائره

وخمسة ريالات صفراء

......

يعبث بلسانه في أسنانه

التصق الرمل في بلعومة

ذاك الصبي الذي ابرحه والده ضربا

فقط لمجرد انه راقب مغيب الشمس

كان مغيب الشمس مؤلما

وقاسي

........

هل عاش غريبا بلا مبرر

ذاك الصبي وهو يحلم بقتل والده

منذ ربع قرن وهو ينتظر موته

لتأوي أشباحه إلي خرابة أخري

وينتظم التنفس في الغرفة

........

الصبي الذي بلغ الثلاثين

بضلع معوج وقلب مكسور

تسقط يده كلما تذكر الصفعات

ولا يستجيب أبدا لهزة في الكتف

احتضن ولده الصغير

وضمه الى قلبه

قبله وقبل الطفل الذي يبكي في داخله

وهو ينظر بخوف الى صورة

رجل بشارب كثيف معلقة على الجدار


رشدي الغدير

roshdi_r@hotmail.com



شكرا للاديبة ليلى ناسيمي على ترجمتها الى الفرنسية

النص نشر في صحيفة ((لا تريبيون) ) الفرنسية يوم الجمعة /5 أغسطس


http://roshdi.maktoobblog.com/1152191/%D8%B1%D8%AC%D9%84_%D8%A8%D8%B4%D8%A7%D8%B1%D8%A8_%D9%83%D8%AB%D9%8A%D9%81

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Congratulations for your new french Blog Rushdie!<br /> <br /> Your Friend<br /> Claudia
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