L’amour impossible Est- il un fardeau pour le cœur ? M’a-t-elle demandé ? J’étais préoccupé par tous ce qui apparaît de son corps, et de ce qui n’apparaît pas… Occupé des rondeurs de ses seins enflammés, Occupé d’elle, et d’elle seule, Je ne lui ai pas répondu.
. .. . Envahi par « Un petit somme... » Nous sommes devenus « Un » « Un seul lit…… » Je m'élève, vers son arc en ciel…. Moi, son enfant…. Je suis le « truc » impossible… . . .
Puis je suis devenu air,… Et je me suis faufilé en elle,… Ses cheveux, nuit, en cascade sur son sein, Son sein qui allaite les poètes du lait des prédictions… Et des berceuses de l’absence… Tout en se préparant à la mort !
Épuisés des guerres et des souffrances Je cherche, parmi les femmes, Une dame qui ressemble a mes poèmes… Une femme qui met ma virilité en flamme Et qui me fait sentir Que je suis le plus beau des « salauds » !
. .. À chaque fois que j’essaie décrire un poème Je te vois, à poil devant moi !! À chaque fois . . . À chaque fois . .
Je pose la plaie de Bagdad Je pose ma plaie Je pose… Et, Je me perds . . . . À chaque fois . .. Que je suis plié par la douleur, Je marche avec l’obscurité À Bagdad et je souris aux femmes, Qui ont arraché leurs seins Pour les vendre au souk des esclaves
Oh toi, Bagdad ma plaie, Quand te soulèveras tu, que je puisse t’offrir un châle en soie brodée des larmes d’orphelins … . .. Mais le salaud qui me hante Et plus attiré par les couleurs de tes cerises… Que par les larmes de Bagdad. Je me calme… Et je Reviens Sur Bagdad . .. Toi Bagdad mon hémorragie, Mon sang… Alors que je suis tel un aveugle dans une chambre carrée, Je cherche une seule raison qui fait de toi Bagdad, Mon assassin Et je cherche une autre raison Qui fait que tu ne sois plus. . .. Sommes-nous enlacés de la mort ?! A-t-on bu trop de café sur les tombes de nos morts ? Oh Bagdad, Assassinée a maintes reprise par ce qui était en nous. On a volé très haut dans les cieux des martyres… . .. Un autre matin s’enflammera, Un autre matin viendra, Il ouvrira mes yeux, Et je ne mourais pas !! . . Qui a dit que je n’ai pas apprécié l’idée de mourir à Bagdad … ?!! Je voulais seulement une raison pour la tuerie… Une seule raison, Et une mort, élégante, Sans que mes épaves s’envolent, En mille morceaux, écrasés par les voitures filantes… Qu’adviendrait-il de mon sein arrondi, S’il était ramassé par un enfant qui ne le valoriserait même pas Où s’il est bouffé par un chat !!?? Oh Bagdad, Je ne veux rien qu’une mort élégante!
أحيانا
أتخيلها صباحا ميته , أستيقظ أحيانا قبلها أحضر القهوة وأتأملها وهي نائمة ....
كانت تقول لي النوم بروفة للموت أتأملها ساعة كاملة أحيانا وهي هادئة ساكنة كسكون الموت , أتخيلها ميته على
سريري يلفها قماش المفرش الأبيض من أصابع قدميها لرقبتها البيضاء العاجية كانت خطوط
الزراق التي تخرج من الصدر والتي تمتد للدماغ لتغذيه بالدم تساعد خيالي الجامح ,
وتللك البشرة البيضاء الصافية تكمل الصورة تماما أتجول فوق تضاريس جسدها المغطى
وأنا أتخيل كل قبلاتي وحركاتي على الجسد الميت الممدد
أمامي
لا يخرجني
من خيالاتي إلا حركات جسدها تحت الغطاء وهي تتقلص كالجنين تفرك عينيها وتضحك يزداد
اتساع فمها من التثاؤب والضحك
...
Les jours où je te désire,
Comme une femme de plaisir,
Puisant dans la coupe de ma virilité.
Assis devant toi
Je surveille les rondeurs de l’auréole de tes seins
Je leur offrais des dimensions différentes
C’était là des moments de joie,
Que je me confectionnais
Sans que tu le saches
Et je souriais,
Quand tu disais:
Mer.
C’est votre tour...
Je rentrais alors cabinet du médecin
En pensant à toi
....
Notre terrible défaut?!
C’est que nous sommes trop bons...
On aime vite,
On hait encore plus vite !
Je ne suis pas malade,
Je ne soufre pas d'érection!
Seulement je suis là,
Pour imaginer...
La couleur du duvet sur tes cuisses !
Et la forme de ton cou cachée derrière ton voile...
Et le goût du sel autour de ton oreille,
Et la férocité des fourrures sous ton bras gauche,
D’où le raccourcis à ton cœur !
Si fort,
Que je souhaite mourir dans ce cabinet
Rien que pour te voir courir à moi en criant
Rien que pour que je puisse voire ta langue
Ces havres du délice,
La couleur de tes joues de l’intérieur !!
.....
J’ai envie de sucer...
Tes fins doigts...
Versants l’éternité sur le papier,
Jouant d’une musique du ciel
J’ai envie de les sucer...
Au point d’être perdu
Je ne supporte plus l’enfer de tes doigts !
Et sans le vouloir,
J’ai tendu ma main
A ma Bouche
Et j’ai tremblé.
Je me suis retenu,
Car le médecin me surveillait...
Texte Ecrit en Arabe par : Rochdi El Ghadir
Traduit par en Français par Laila Nassimi
Il y a quatre jours, j'ai téléphoné a mon ami le poète Abbas Ghandour
Elkarbelay.
Fatima, sa petite
fille m'a informé que son papa est parti en voyage chez Allah et qu'il
reviendra avec un grand cadeau !!
J’ai failli m’étouffer, j'ai rappelé, Oum Fatima.
Zineb m'a dit :
- Abbas s'est fait tué par une milice inconnue, alors qu'il était
sur le chemin du retour les mains
chargées de pain...et le coeur bien chargé de chagrins.
J'ai pleuré un
peu...!
J'ai revu nos souvenirs depuis les cinq dernières années,
J'ai pleuré un peu... !
En Irak, les milices ne sont plus seulement ethniques; on peut compter en les
milices des quartiers, celles des tribunes et aussi des milices par Secteur
d' activités !
Ce qui veut dire que si tu es épicier par exemple, tu risques de te faire tuer
par principe des conflits des secteurs d'activités !
Ou alors, tu peux être professeur et tomber par les milices des Étudiants !
Dans l'idée, il faut savoir parer le mal de celui à qui tu as rendu service.
Et ainsi de suite, jusqu’aux milices des fraudes spéciales sexuelles qui
pourraient avoir énuméré tous tes exploits au lit.
Et...
Vint alors le grand jour ou chacun de tes péchés sera multiplié par dix;
- Que feras tu donc de tes lourdes journées ?
-Tu restes à la maison ?!
Bien sûr tu resteras à la maison !
Et rien d'autre..!!
-Tu pourrais t'occuper de regarder les émissions de cuisine offertes par les chaînes satellites, apprendre
les leçons sur la lessive émises par les chaînes de « pressing », et tu passerai les
vacances entre les besoins hygiéniques des enfants « pipi et caca» et les
discutions monotones de ta femme.
Et puis quoi, si tu crèves d'ennuis,
- Que ferais tu mis appart ça, à la maison ?
Tu regardes les chaînes ?
- Non !
Les informations sont stressantes...
Les films vus et revues,
Les feuilletons débiles
Et les chansons éveillent en toi des pensées endormies !
Tu fais un sport ?
Non !
Trop vieux pour ça. !
Tu lis ?
Même pas, plus de force pour lire et les lunettes ne font plus l'affaire…
En plus le dernier opticien a fuis à Amman "sauve qui peut !"
Tu prends place sur un banc de ton jardin ?
Non plus...
"Les hélicoptères Américains sillonnent le ciel et tirent sur tous ce qui est
douteux,
Et tout ce qui bouge est douteux !
Même une personne comptant le nombre des fourmis dans son jardin est une cible
douteuse...!"
"Tu chantes ?"
"Non !"
Car dans tout le voisinage il n’y a que des orphelins et des veufs.
Tu nages ?
L’eau ne suffit même plus pour boire et faire la vaisselle !
Tu surfes sur le net ?
Non. !
Les chars vont brouiller la connexion alors que tu es en plein discussion
amicale…
Tu téléphones à ceux que tu aimes ?
Non !
Le réseau est foutu
Tu papotes un peu avec elle ?!
Non !
Toute discussion est close entre vous de puis que vous avez découvert que vous
avez tout dit !
Tu dors ?
Non !
Le lit est un cercueil, et les rêves ne sont plus qu’orphelins et cadavres!
Que faire alors ?
Tu pleures ?
Oui
C'est ça…
Tu
Pleures...
Là
Tu exerceras le seul droit qui t'es possible comme un être humain Iraquien...
Et moi…
J’ai pleuré
Un
Peu… !
NB : Parer le mal de celui à qui tu à rendu service : Proverbe arabe
Vint alors le grand jour ou chaque un de tes péchés sera multiplier par dix.
Sous réserve,
Car ce n’est pas une
donné juste, pour les musulmans, ce sont les bonnes actions qui sont multipliées
par dix et non pas les péchés
Cher ami et poète Rushdie,
C’est avec émotion que je vous ai lu.
Votre texte nous plonge dans l’actualité déchirante du
quotidien de l’opprimé à qui il ne reste que les larmes d’amertume et de sel,
parce qu’il ne compte pas, il fait partie d’un rouage absurde auquel il ne peut
échapper. Une dimension où l’ordre se fait en dehors de
l’individu.
Dans cet extrait poétique cruel, et imagé, vous avez su
mettre à la fois, les clivages politiques, les clivages économiques, la
problématique de la femme, le crime, la guerre et la solitude dans une allégorie
qui oppose la modernité et les valeurs humaines.
.
Victimes ! Le grand mot est lancé dans la fosse aux
lions, victimes de la déshumanisation l’absurde condition humaine dans lequel
se tisse le jeu impitoyable des régimes des complots contre ceux qui
transmettent le savoir, complots fictifs ou inexistants qui permettent de
justifier la pression de ceux qui sont hostiles à la pensée où gardent les yeux
ouverts sur l’évolution du monde. Survivre dans ces conditions reste la seule
issue. Ce texte pourrait être considéré comme celui d’un dissident. Un chant
funèbre, dans une atmosphère subversive qui nous plonge dans l’expérience
humaine, profonde, devant la précipitation de la finitude. La textualité sous la
forme de dialogue, assure le rapprochement entre le narrateur et le lecteur. La
poésie reste entière dans ce qu’elle véhicule de souffrances, d’abnégations et
de respect.
Cette absurdité dont vous faites ici l’élégie, me
rappelle à la fois celles de Nietzche et de Camus. D’une part parce que je me
sens toujours proche de Frédéric Nietzche qui rappela au monde que survivre est
la plus belle des victoires contre l’absurdité. Et celle de Camus où sans
illusion et renoncement le héros accepte son destin en toute
lucidité.
Pour moi la grâce, est la seule alternative à
l’absurdité. Et cette grâce est dans le cœur de l’homme. Nous en sommes
dépositaires, et nous les poètes avons le devoir de dévoiler les yeux et de
faire briller la lampe de nos cœurs. Il n’est pas tant là question de proverbes
puisque vous abordez la religion Musulmane et le Proverbe dont tout un chacun
sait qu’il est porteur de savoirs et dépositaire d’expérience et de vécu, la
religion Chrétienne récompense aussi les bons comme la religion Juive…, mais de
poser ici, la faculté qui nous a été donnée de percevoir les mystères cachés,
du souffle qui fait naître le verbe, et de l’être humain doté de conscience et
de liberté qui pérennise ce souffle et le met au service de Dieu unique et
universel et assure la mission de l’entretien de ces paroles lumineuses. Ainsi
va l’ordre du monde, avec un intérieur et un extérieur. La nécessité, d’une
évolution de la conscience, passe forcément par la transmission du savoir qui
embrase l’esprit du lecteur, la Connaissance écarte le voile de l’obscurantisme,
ouvre les yeux du cœur pour parler aux consciences.
Je vous remercie de m’avoir associée à votre texte.
Lorsque mon père m’a giflé Qu’il découvrit que
son fils, le « brillant », Pariait derrière le mur de l’école et savourait la
cigarette avec une avidité masculine. Lorsque mon père m’a giflé, Rien
que, parce qu’il n’a pas trouvé Son paquet de cigarettes et ses pièces
cerclées. Il jongle de sa langue contre ses dents, Le sable plein la
gorge, cet enfant que son père a convenablement cogné,
Rien que, parce
qu’il a observé le coucher du soleil… !! Douloureux coucher de soleil !!
Et dur… Cet enfant…a vécu Tel un étranger sans raison, En rêvant de
tuer son père… ! Depuis un quart de siècle il attend sa mort, Pour que
ses fantômes Hantent d’autres déserts, Pour que dans sa chambre, Sa
respiration redevienne régulière, L’enfant a atteint la trentaine, Avec
une côte décalée et un Coeur brisé Ses bras tombent à Chaque fois qu’il se
remémore les gifles. Il ne réagit jamais lorsqu’on lui tapote l’épaule... !
Il bride son enfant bien contre le cœur Il embrasse son enfant, Et
embrasse aussi celui qui pleure tout au fond de
lui,
En regardant avec
angoisse la photo De l’Homme avec la grande moustache Accrochée au
mur…