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ROSHDIE BOURNE

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16 novembre 2008

Un oeuf, trois talimans

Texte de Rochdi El Ghadir

traduit par Laila Nassimi



N’as Tu rien senti il y a un instant ?

Un œuf…

Trois talismans…

puis

J’ai écris ton nom au khôl

Et j’ai goûté au porte bonheur,…

Je l’ai salivé…

Et j’ai répété tel un échos hanté :



«Alwaha Alwaha

Maintenant, maintenant, vite, vite Alwaha

Alwaha

Sortez ô serviteurs, sortez ô occupants

Sortez de l’endroit qui est le fond obscur du puits

Et amenez moi celle au nom écrit, sur l’œuf au khôl des femmes des humains

Que j’assouvisse mes désirs et mon envie d’Elle

Au nom de ………………………………..que Dieu vous bénissent ».



A tu sentis un pincement,

En bas de ta poitrine ?

Ce n’est qu’un talisman…

Un seul…

Pour que les Djinns

Te ramènent à moi,

É étais tu dessinée sur une plaque d’argile  ?

Pareille aux prophéties et aux livres sacrés ?

É étais tu un livre écrit sortit d’un demi songe,

Reproduit par un aveugle

Dont nul n’avait jamais pris connaissance ?

Je vais refaire le rituel…

Avec le même talisman

Jusqu'à ce que les djinns,

Ou les serviteurs perchés des cous en bas de mon talisman

Te ramènent à moi..

Mais …

Que faire si le roi des djinns te veut pour lui ?

S’il te cache dans les couloirs des araignées bavardes

Ou s’il t’introduit dans une dispute

Entre lui et les soldats ?

Que faire s’il te prend ?

S’il goûte à ton raisin sang

Et qu’il devient fou d’amour de ton arc en ciel rare…

Je crierais :

Ô noble roi,

Héritier de l’air, de la renaissance et de malédiction…

Ô djinns,

Je suis le salaud dont vous a parlé vos mères,

Ô nobles je vous tuerai…

Et je mastiquerai vos talismans

Comme un bouc broute l’herbe dans un pâturage,

Comme un vieux mastiquant l’essence de ses malheurs

Avec une bouche sans dents.

Et j’évoquerai le talisman de ma grand-mère « al houdia*»

Gravé sur les murs de la grotte sur le fleuve des « douasser*»

Je violerai vos femmes et tuerai vos enfants éparpillés comme les boutons sur mon dos nu…

Comme des papillons

Ô roi fou, le plus déficient des créations divines,

Le plus lâche,

Le plus bête,

Rend moi celle aux seins coulants,

Comme une coupe de crème auréolée d’une cerise…

Rend là moi, enveloppée dans un drap de coton,

Rend là moi, pieds nus,

Puisque j’ai déjà bu mon vin dans ses souliers

Et que j’ai chaviré entre d’autres bottines, et que, voilà son escarpin à côte de mes coupes à vin.

Ô Roi des djinns,

Fils des ténèbres,

Je vais tendre ma main dans le premier faussé,

Et je te tordrai le cou.

Ô noble roi fils du pêcher,

Rend là moi !

Toute nue..

Je l’habillerai de mes lèvres …
____________

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16 octobre 2008

L'Amour Impossible


L'Amour Impossible



L’amour impossible
Est- il un fardeau pour le cœur ?
M’a-t-elle demandé ?
J’étais préoccupé par tous ce qui apparaît de son corps, et de ce qui n’apparaît pas…
Occupé des rondeurs de ses seins enflammés,
Occupé d’elle, et d’elle seule,
Je ne lui ai pas répondu.

.
..
.
Envahi par « Un petit somme... »
Nous sommes devenus « Un »
« Un seul lit…… »
Je m'élève, vers son arc en ciel….
Moi, son enfant….
Je suis le « truc » impossible…
.
.
.

Puis je suis devenu air,…
Et je me suis faufilé en elle,…
Ses cheveux, nuit, en cascade sur son sein,
Son sein qui allaite les poètes du lait des prédictions…
Et des berceuses de l’absence…
Tout en se préparant à la mort !

Épuisés des guerres et des souffrances
Je cherche, parmi les femmes,
Une dame qui ressemble a mes poèmes…
Une femme qui met ma virilité en flamme
Et qui me fait sentir
Que je suis le plus beau des « salauds » !

.
..
À chaque fois que j’essaie décrire un poème
Je te vois, à poil devant moi !!
À chaque fois
.
.
.
À chaque fois
.
.

Je pose la plaie de Bagdad
Je pose ma plaie
Je pose…
Et,
Je me perds
.
.
.
. À chaque fois
.
..
Que je suis plié par la douleur,
Je marche avec l’obscurité
À Bagdad et je souris aux femmes,
Qui ont arraché leurs seins
Pour les vendre au souk des esclaves

Oh toi, Bagdad ma plaie,
Quand te soulèveras tu, que je puisse t’offrir un châle en soie brodée des larmes d’orphelins …
.
..
Mais le salaud qui me hante
Et plus attiré par les couleurs de tes cerises…
Que par les larmes de Bagdad.
Je me calme…
Et je
Reviens
Sur
Bagdad
.
..
Toi Bagdad mon hémorragie,
Mon sang…
Alors que je suis tel un aveugle dans une chambre carrée,
Je cherche une seule raison qui fait de toi Bagdad, Mon assassin
Et je cherche une autre raison
Qui fait que tu ne sois plus.
.
..
Sommes-nous enlacés de la mort ?!
A-t-on bu trop de café sur les tombes de nos morts ?
Oh Bagdad,
Assassinée a maintes reprise par ce qui était en nous.
On a volé très haut dans les cieux des martyres…
.
..
Un autre matin s’enflammera,
Un autre matin viendra,
Il ouvrira mes yeux,
Et je ne mourais pas !!
.
.
Qui a dit que je n’ai pas apprécié l’idée de mourir à Bagdad … ?!!
Je voulais seulement une raison pour la tuerie…
Une seule raison,
Et une mort, élégante,
Sans que mes épaves s’envolent,
En mille morceaux, écrasés par les voitures filantes…
Qu’adviendrait-il de mon sein arrondi,
S’il était ramassé par un enfant qui ne le valoriserait même pas
Où s’il est bouffé par un chat !!??
Oh Bagdad,
Je ne veux rien qu’une mort élégante!


Texte de Roshdie Bourne©


Traduit par Laila Nassimi

16 octobre 2008

La Mort me tente

 

La Mort me tente!

 

الموت يراودني

 

Des fois, je l'imagine morte le matin,

Des fois je me réveille avant elle,

Je fais le café,

Et je la contemple endormie,

'Dormir comme une simulation de mourir'

dit-elle toujours.

 

Je l'admire pendant toute une heure...

Calme...

Inerte pareille la tranquillité de la mort ...

Je l'imagine morte dans mon lit,

Couverte de mes draps blancs,

Du bout de ses pieds au sommet de son cou blanc ivoire,

M’émerveille,

Les lignes bleuâtres qui de la poitrine

Au cerveau injectent le sang pour le nourrir,

Ces lignes inspirent mon imagination débordante,

Et cette peau blanche,

Claire, achève pleinement le tableau...

 

Je promène mon regard sur les reliefs de son corps recouvert,

Et j'imagine tous mes baisers et mes mouvements sur ce corps,

Et voir,

Dresser devant moi  la mort.

Il n y a que les mouvements de son corps pelotonné comme un fœtus,

Et le sourire flottant sur ses yeux qui me font revenir,

Du loin de mon imaginaire,

Sa bouche grande ouverte elle baille et souris...

Enfin,

Elle n'est pas morte!

 

 

Rochdi Bourne © copyright

 

 

Texte Traduit par Laila Nassimi©

 

 

 

أحيانا أتخيلها صباحا ميته , أستيقظ أحيانا قبلها أحضر القهوة وأتأملها وهي نائمة .... كانت تقول لي النوم بروفة للموت أتأملها ساعة كاملة أحيانا وهي هادئة ساكنة كسكون الموت , أتخيلها ميته على سريري يلفها قماش المفرش الأبيض من أصابع قدميها لرقبتها البيضاء العاجية كانت خطوط الزراق التي تخرج من الصدر والتي تمتد للدماغ لتغذيه بالدم تساعد خيالي الجامح , وتللك البشرة البيضاء الصافية تكمل الصورة تماما أتجول فوق تضاريس جسدها المغطى وأنا أتخيل كل قبلاتي وحركاتي على الجسد الميت الممدد أمامي

 

لا يخرجني من خيالاتي إلا حركات جسدها تحت الغطاء وهي تتقلص كالجنين تفرك عينيها وتضحك يزداد اتساع فمها من التثاؤب والضحك ...

 

 

 

لم تمت 

 

 

 

 

رشدي الغدير 

 

 

16 octobre 2008

Les jours où je te désire

Les Jours où je te désire,

 

Les jours où je te désire,
Comme une femme de plaisir,
Puisant dans la coupe de ma virilité.
Assis devant toi
Je surveille les rondeurs de l’auréole de tes seins
Je leur offrais des dimensions différentes
C’était là des moments de joie,
Que je me confectionnais
Sans que tu le saches
Et je souriais,
Quand tu disais:

Mer.

C’est votre tour...

Je rentrais alors cabinet du médecin
En pensant à toi
....
Notre terrible défaut?!
C’est que nous sommes trop bons...

On aime vite,
On hait encore plus vite !

Je ne suis pas malade,
Je ne soufre pas d'érection!
Seulement je suis là,
Pour imaginer...

La couleur du duvet sur tes cuisses !
Et la forme de ton cou cachée derrière ton voile...
Et le goût du sel autour de ton oreille,
Et la férocité des fourrures sous ton bras gauche,
D’où le raccourcis à ton cœur !

Si fort,

Que je souhaite mourir dans ce cabinet
Rien que pour te voir courir à moi en criant
Rien que pour que je puisse voire ta langue
Ces havres du délice,
La couleur de tes joues de l’intérieur !!
.....
J’ai envie de sucer...
Tes fins doigts...
Versants l’éternité sur le papier,
Jouant d’une musique du ciel
J’ai envie de les sucer...
Au point d’être perdu
Je ne supporte plus l’enfer de tes doigts !
Et sans le vouloir,
J’ai tendu ma main
A ma Bouche
Et j’ai tremblé.
Je me suis retenu,
Car le médecin me surveillait...

 

Roshdie Bourne©

texte Traduit par
Laila Nassimi

 

16 octobre 2008

Mon Papa est partit voir Allah!

Mon Papa est Partit voir Allah!

Texte Ecrit en Arabe par : Rochdi El Ghadir
Traduit par en Français par  Laila Nassimi


Il y a quatre jours, j'ai téléphoné a mon ami le poète Abbas Ghandour Elkarbelay.

Fatima, sa petite fille m'a informé que son papa est parti en voyage chez Allah et qu'il reviendra avec un grand cadeau !!

J’ai failli m’étouffer, j'ai rappelé, Oum Fatima.

 

 Zineb m'a dit :
- Abbas s'est fait tué par une milice inconnue, alors qu'il était sur le chemin du retour  les mains chargées de pain...et le coeur bien chargé de chagrins.

J'ai pleuré un peu...!
J'ai revu nos souvenirs depuis les cinq dernières années,
J'ai pleuré un peu... !

En Irak, les milices ne sont plus seulement ethniques; on peut compter en les milices des quartiers,  celles des tribunes et aussi des milices par Secteur d' activités !
Ce qui veut dire que si tu es épicier par exemple, tu risques de te faire tuer par principe des conflits des secteurs d'activités !
Ou alors, tu peux être professeur et tomber par les milices des Étudiants !
Dans l'idée, il faut savoir parer le mal de celui à qui tu as rendu service.

Et ainsi de suite, jusqu’aux milices des fraudes spéciales sexuelles qui pourraient avoir énuméré tous tes exploits au lit.
Et...
Vint alors le grand jour ou chacun de tes péchés sera multiplié par dix;

- Que feras tu donc de tes lourdes journées ?
-Tu restes à la maison ?!
Bien sûr tu resteras à la maison !
Et rien d'autre..!!

-Tu pourrais t'occuper de regarder les émissions de cuisine offertes par les chaînes satellites, apprendre
les leçons sur la  lessive émises par les chaînes de « pressing », et tu passerai les vacances entre les besoins hygiéniques des enfants « pipi et caca» et les discutions monotones de ta femme.

Et puis quoi, si tu crèves d'ennuis,
- Que ferais tu mis appart ça, à la maison ?


 Tu regardes les chaînes ?
- Non !
Les informations sont stressantes...
Les films vus et revues,
Les feuilletons débiles
Et les chansons éveillent en toi des pensées endormies !
Tu fais un sport ?
Non !
Trop vieux pour ça. !
Tu lis ?
Même pas, plus de force pour lire et les lunettes ne font plus l'affaire…
En plus le dernier opticien a fuis à Amman "sauve qui peut !"
Tu prends place sur un banc de ton jardin ?
Non plus...

"Les hélicoptères Américains sillonnent le ciel et tirent sur tous ce qui est douteux,
Et tout ce qui bouge est douteux !
Même une personne comptant le nombre des fourmis dans son jardin est une cible douteuse...!"

"Tu chantes ?"

"Non !"
Car dans tout le voisinage il n’y a que des orphelins et des veufs.
Tu nages ?
L’eau ne suffit même plus pour boire et faire la vaisselle !
Tu surfes sur le net ?
Non. !

Les chars vont brouiller la connexion alors que tu es en plein discussion amicale…
Tu téléphones à ceux que tu aimes ?
Non !
Le réseau est foutu
Tu papotes un peu avec elle ?!
Non !
Toute discussion est close entre vous de puis que vous avez découvert que vous avez tout dit !
Tu dors ?
Non !
Le lit est un cercueil, et les rêves ne sont plus qu’orphelins et cadavres!
Que faire alors ?
Tu pleures ?
Oui
C'est ça…
Tu
Pleures...

Tu exerceras le seul droit qui t'es possible comme un être humain Iraquien...
Et moi…
J’ai pleuré
Un
Peu… !

 


NB : Parer le mal de celui à qui tu à rendu service : Proverbe arabe
Vint alors le grand jour ou chaque un de tes péchés sera multiplier par dix.

Sous réserve,

Car ce n’est pas une donné juste, pour les musulmans, ce sont les bonnes actions qui sont multipliées par dix et non pas les péchés





Cher ami et poète Rushdie,

 

C’est avec émotion que je vous ai lu.

Votre texte nous plonge dans l’actualité déchirante du quotidien de l’opprimé à qui il ne reste que les larmes d’amertume et de sel, parce qu’il ne compte pas, il fait partie d’un rouage absurde auquel il ne peut échapper. Une dimension où l’ordre se fait en dehors de l’individu.

Dans cet extrait poétique cruel, et imagé, vous avez su mettre à la fois, les clivages politiques, les clivages économiques, la problématique de la femme, le crime, la guerre et la solitude dans une allégorie qui oppose la modernité et les valeurs humaines.

.

Victimes ! Le grand mot est lancé dans la fosse aux lions, victimes de la déshumanisation  l’absurde condition humaine dans lequel se tisse le jeu impitoyable des régimes des complots contre ceux qui transmettent le savoir, complots fictifs ou inexistants qui permettent de justifier la pression de ceux qui sont hostiles à la pensée où gardent les yeux ouverts sur l’évolution du monde. Survivre dans ces conditions reste la seule issue. Ce texte pourrait être considéré comme celui d’un dissident. Un chant funèbre,  dans une atmosphère subversive qui nous plonge dans l’expérience humaine, profonde, devant la précipitation de la finitude. La textualité sous la forme de dialogue, assure le rapprochement entre le narrateur et le lecteur. La poésie reste entière dans ce qu’elle véhicule de souffrances, d’abnégations et de respect.

 

Cette absurdité dont vous faites ici l’élégie, me rappelle à la fois celles de Nietzche et de Camus. D’une part parce que je me sens toujours proche de Frédéric Nietzche qui rappela au monde que survivre est la plus belle des victoires contre l’absurdité. Et celle de Camus où sans illusion et renoncement le héros accepte son destin en toute lucidité.

Pour moi la grâce, est  la seule alternative à l’absurdité. Et cette grâce est dans le cœur de l’homme. Nous en sommes dépositaires, et nous les poètes avons le devoir de dévoiler les yeux et de faire briller la lampe de nos cœurs. Il n’est pas tant là question de proverbes puisque vous abordez  la religion Musulmane et le Proverbe dont tout un chacun sait qu’il est porteur de savoirs et dépositaire d’expérience et de vécu, la religion Chrétienne récompense aussi les bons comme la religion Juive…, mais de poser ici,  la faculté qui nous a été donnée de percevoir les mystères cachés, du souffle qui fait naître le verbe, et de l’être humain doté de conscience et de liberté qui pérennise ce souffle et le met au service de Dieu unique et universel et assure la mission  de l’entretien de ces paroles lumineuses. Ainsi va l’ordre du monde, avec un intérieur et un extérieur. La nécessité, d’une évolution de la conscience, passe forcément par la transmission du savoir  qui embrase l’esprit du lecteur, la Connaissance écarte le voile de l’obscurantisme, ouvre les yeux du cœur pour parler aux consciences.

 

 

Je vous remercie de m’avoir associée à votre texte.

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16 octobre 2008

Un Homme avec une grande moustache

 

Un Homme avec une grande moustache


Lorsque mon père m’a giflé
Qu’il  découvrit que son fils, le « brillant »,
Pariait derrière le mur de l’école et savourait la cigarette avec une avidité masculine.
Lorsque mon père m’a giflé,
Rien que, parce qu’il n’a pas trouvé
Son paquet de cigarettes et  ses pièces cerclées.
Il jongle de sa langue contre ses dents,
Le sable plein la gorge, cet enfant que son père a convenablement cogné,

Rien que, parce qu’il a observé le coucher du soleil… !!
Douloureux coucher de soleil !!
Et dur…
Cet enfant…a vécu Tel un étranger sans raison,
En rêvant de tuer son père… !
Depuis un quart de siècle il attend sa mort,
Pour que ses fantômes Hantent d’autres déserts,
Pour que dans sa chambre,
Sa respiration redevienne régulière,
L’enfant  a atteint la trentaine,
Avec une côte décalée et un Coeur brisé
Ses bras tombent à Chaque fois qu’il se remémore les gifles.
Il ne réagit jamais lorsqu’on lui tapote l’épaule... !
Il bride son enfant bien contre le cœur
Il embrasse son enfant,
Et embrasse aussi celui qui pleure tout au fond de lui,

En regardant avec angoisse la photo De l’Homme avec la grande moustache
Accrochée au mur…

 

Texte écrit par : Rochdi Bourne ©
Traduit par : Laila Nassimi ©

 

Critique Littéraire par Claude Chatron-Colliet

 

 

 

Cher Rushdie,

Ce texte est particulièrement émouvant, il nous rappelle un vécu douloureux et encore présent de la « Gifle ».

La correction physique de ce père homme,  à la fois présent et absent, mort et vivant toujours présent dans la blessure se révèle dans le coup porté,

La cicatrice mémorielle  dans « la côte décalée et le cœur brisé ».

Obéissance et autorité balancent et fouillent une douleur sans fin dans le creuset intime de l’enfant devenu homme et père.

On peut observer la rythmique de la langue dans la récurrence des thématiques et des chants lexicaux de la douleur à la fois physique et morale.

Le père perd son autorité originelle, parce qu’il est incapable d’Amour.

Et le fils nourrit son enfant de ce qu’il a manqué.

Désir et Manque,

Noir et Blanc

Ombre et Lumières,

Ce poème tout entier est un chant d’espérance, une renaissance.

 

 Je ne peux Roshdie, que vous en féliciter.

Claudia




مثلما صفعني ابي

حين ضبط ابنه النجيب

يلعب القمار خلف سور المدرسة

ويدخن السجائر بنشوة رجولية

مثلما صفعني ابي

فقط لانه افتقد علبة سجائره

وخمسة ريالات صفراء

......

يعبث بلسانه في أسنانه

التصق الرمل في بلعومة

ذاك الصبي الذي ابرحه والده ضربا

فقط لمجرد انه راقب مغيب الشمس

كان مغيب الشمس مؤلما

وقاسي

........

هل عاش غريبا بلا مبرر

ذاك الصبي وهو يحلم بقتل والده

منذ ربع قرن وهو ينتظر موته

لتأوي أشباحه إلي خرابة أخري

وينتظم التنفس في الغرفة

........

الصبي الذي بلغ الثلاثين

بضلع معوج وقلب مكسور

تسقط يده كلما تذكر الصفعات

ولا يستجيب أبدا لهزة في الكتف

احتضن ولده الصغير

وضمه الى قلبه

قبله وقبل الطفل الذي يبكي في داخله

وهو ينظر بخوف الى صورة

رجل بشارب كثيف معلقة على الجدار


رشدي الغدير

roshdi_r@hotmail.com



شكرا للاديبة ليلى ناسيمي على ترجمتها الى الفرنسية

النص نشر في صحيفة ((لا تريبيون) ) الفرنسية يوم الجمعة /5 أغسطس


http://roshdi.maktoobblog.com/1152191/%D8%B1%D8%AC%D9%84_%D8%A8%D8%B4%D8%A7%D8%B1%D8%A8_%D9%83%D8%AB%D9%8A%D9%81

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